Tout comprendre sur l’indice de réparabilité
Après l’étiquette énergie, l’indice de réparabilité est devenu une mention obligatoire sur certaines catégories de produits depuis le 1er janvier 2021. Alors, en quoi ça consiste vraiment ? Quel est son objectif ? Quelles catégories de produits sont concernées ? Comment est-il calculé ? Comment doit-on le comprendre ? Beaucoup de questions peuvent rester en suspens donc on vous explique tout ici.
L’indice de réparabilité, qu’est-ce que c’est ?
En France, seulement 40% des pannes d’objets donnent lieu à des réparations alors que 77% des français préfèrent réparer plutôt que jeter. Bon, faut pas être un expert pour voir que les comptes ne sont pas bons ;) L’état français a donc décidé de mettre en place un indice de réparabilité pour vous indiquer dès le début si un produit est facilement réparable ou non. L’indice est sous forme d’une note allant de 0 à 10, apposée sur certains produits en magasin ou sur Internet. Il est calculé de différentes manières selon la catégorie de produits.
Quelles sont les catégories concernées ?
Pour le moment, seulement 5 catégories de produits sont concernées par l’indice de réparabilité :
- Smartphones
- Téléviseurs
- Lave-linge à hublot
- Ordinateurs portables
- Tondeuses à gazon électriques
Le nombre de catégories est voué à évoluer au fur et à mesure des années. On y croit et on a hâte !
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Les objectifs de l’indice
La création de l’indice de réparabilité rentre dans le cadre de la loi anti-gaspillage mise en place en février 2020. L’objectif premier donc de cet indice est de lutter contre l’obsolescence des produits (programmée ou non) et contre le gaspillage.
Le deuxième objectif de cet indice est de faire prendre conscience aux consommateurs qu’on peut réparer nos objets. Et oui, si ça ne fonctionne plus, c’est potentiellement réparable, pas forcément besoin de jeter votre chouette grille-pain à la poubelle ;)
Le troisième objectif est d’accompagner les consommateurs vers une consommation plus durable. En effet, cet indice nous permet d’y voir plus clair sur la réparabilité des objets. Nous allons donc plus nous tourner vers des objets avec un fort taux de réparabilité pour pouvoir les utiliser plus longtemps.
Le quatrième objectif est de pousser les constructeurs à utiliser des matériaux plus durables et à créer des objets plus solides. Ça les pousse également à une certaine transparence vers le consommateur.
Enfin, un des derniers objectifs est de limiter la récolte excessive de matières premières naturelles pour construire de nouveaux objets. En effet, pour construire un smartphone, par exemple, il faudrait en moyenne 70 kg de ressources. Ces ressources sont majoritairement composées de métaux. Le problème est donc la surexploitation de ces métaux et ressources. En arrivant à réparer au lieu de racheter du neuf, cela permet un soulagement de la Terre face à la surexploitation qui a des conséquences terribles sur l’environnement et sur les populations (en Chine pour le néodyme ou en République Démocratique du Congo pour le tantale et le cobalt par exemple).
A terme, l’indice deviendra “l’indice de durabilité” qui prendra en compte d’autres critères que simplement la réparabilité de l’objet.
Comment est-il calculé ?
Le ministère de la transition écologique a créé une grille de notation que chaque constructeur doit respecter. Il y a différents critères et sous-critères qui apportent une note globale sur 100 qui est ramenée par la suite sur 10. Il y a 5 grands critères qui sont les mêmes pour toutes les catégories sauf le 5ème qui est propre à chaque catégorie, les sous-critères, eux diffèrent.
Les critères sont :
la documentation technique,
le caractère démontable et la facilité à démonter l’équipement,
la disponibilité sur le marché des pièces détachées,
les délais de livraison et le prix de vente des pièces détachées,
le critère spécifique selon la catégorie. Par exemple, ce critère peut être lié aux mises à jour de l’appareil (on ne rentre pas dans le détail, ça devient un chouïa plus complexe avec des histoires de quart de la note finale. Bref vous avez compris ;) ).
Comment comprendre l’indice de réparabilité ?
Pour commencer, l’indice de réparabilité doit être visible sur l’emballage ou apposé à côté du prix. L’indice doit être visible aussi bien sur Internet qu’en magasin. Si vous ne voyez pas l’indice, vous en êtes en droit de le demander à l’enseigne. Les contrôles dans les magasins et sur les produits commenceront au 1er janvier 2022. Voici sous quelle forme l’indice est présenté :
- 2 à 3,9, l’indice est orange (peu réparable)
- 4 à 5,9, l’indice est jaune (moyennement réparable)
- 6 à 7,9, l’indice est vert clair (plutôt réparable)
- 8 à 10, l’indice est vert foncé (facilement réparable)
Le degré de réparabilité suit donc les couleurs. D’un coup d’œil vous pouvez savoir le taux de réparabilité.
L’indice de réparabilité est une très bonne chose pour les consommateurs et pour l’environnement. On tend vers une transparence accessible des constructeurs vers les consommateurs. Cet indice nous permet de mieux consommer et d’opter pour des réparations de produits plutôt que vers un rachat de produit.
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